Voici une liste de quelques danses de notre répertoire :
Danse rythmée représentant les rondes allant de la droite à la gauche avec différentes figures, elle sollicite tous les danseurs qui expriment leur gaieté par des cris, des applaudissements…
« La Fricassèio » évoque le jeu des commères ou des amoureux qui se taquinent, boudent et se réconcilient. Danse rituelle qui représentait à l’origine la lutte entre l’été et l’hiver. Elle est très populaire en Provence et c’est une danse très ancienne puisque Antonius Arena en mentionne l’air dans « la basse danse » en 1536. On retrouve des Fricassées semblables à la nôtre dans d’autres régions, ainsi qu’en Berri et en Catalogne.
Elle est dansée dans toute la Basse Provence. Elle est voisine de la danse « des Treilles » du Languedoc. Cette danse ambulatoire procédait à l’encerclement du terroir pour en écarter les génies hostiles, les croix formées par les arceaux étaient appelées casse-diables. Elle imitait les évolutions du serpent, protecteur des récoltes, symbole lunaire, ce qui était un appel à la pluie concrétisée par la cruche portée par le jardinier.
Considérées à tort comme une danse de métier, les cordelles ont un caractère rituel : le mât est le trait d’union entre la terre et le ciel, la roue étant un emblème solaire, les rubans représentent l’arc en ciel qui marque l’idée de l’existence des sept niveaux célestes. Elle et très à l’honneur car elle est gaie et spectaculaire.
C’est une danse datant du second empire, devenue très populaire chez nous et qui reflète la joie de vivre par sa vivacité et son exubérance. Il existe plusieurs quadrille en Provence, suivant le terroir. Le mot, qui fut employé comme terme de chevalerie, viendrait de l’italien « quadra » (carré). Les quadrilles ne sont pas d’origine provençale, mais endiablés ou lents, ils ont pris l’allure de chez nous.
Danse avec sauts pour faire pousser la végétation. En 1664, jugée indécente, elle fut interdite, avant de devenir une » danse de cour » ou de « salons « . Elle était tellement rude et expressive (suggestion sexuelle) que l’interdiction de la danser fut prononcée sous peine d’ex communion mais les provençaux ne renoncèrent pas à leur danse préférée. Ils ont cependant gardé l’habitude d’aller demander la permission de le danser au responsable présent du groupe.
C’est une danse d’origine polonaise qui s’est répandue en Europe au milieu du 19ème siècle, comme la polka ou la valse. Cette danse s’est conservée en Provence, grâce aux Mazurkas chantées de Charloun RIEU : la mazurka « Souto li pin » et celle de « San-Andiou« . Le pas de la mazurka s’était très vite popularisé et avait été adapté sous différentes formes dans les provinces. Ce pas sauté était le plus courant dans les bals en Provence, de la région Haute Provence à la région marseillaise.
Les Filles de Marbre ou le Ballet Provençal :’est une danse très ancienne dont la reprise dans une pièce de théâtre de 1850 : « Le Ballet des Filles de Marbre », a été tellement popularisée que finalement le nom de la pièce a prévalu pour désigner la danse. Son air fut vite adopté dans les salles de danse des régiments de l’armée, si bien que curieusement seuls les hommes la dansaient. Aujourd’hui, cette danse est indifféremment interprétée aussi bien par les filles que par les garçons. Les danseurs forment un cercle dans lequel les mouvements de va-et-vient se font de droite à gauche qui représente la marée et l’influence lunaire puis chacun avance à son tour au centre du cercle en faisant l’enchaînement de pas qu’il réussit le mieux. Entre chaque solo, l’ensemble des danseurs reprend le pas du début.
L’Arlequine:
On dit que cette danse est d’origine grecque. Elle est très répandue dans le bassin méditerranéen depuis l’antiquité. On peut comparer cette chaîne vivante au serpent. c’est la Reine des Danses Provençales qui terminent toute nos réjouissances et manifestations. Elle remonterait à l’âge de bronze, sa course folle traduit la joie populaire de la Provence. C’est véritablement la danse nationale des Provençaux. Les maîtres de danse, de retour au pays la stylisèrent et créèrent la farandole classique, aux pas très variant à l’infini du répertoire classique du XVIIe siècle, pour organiser des concours. Si la farandole perdit ainsi de sa spontanéité, ces maîtres de danse eurent le mérite de garder ses figures rituelles : le balancement des bras, la spirale, le serpent, le passage sous l’arc formé par les bras des danseurs, autant de symboles de fécondité se rapportant au mythe de l’éternel retour du printemps.
Nous vous invitions à découvrir plus en détail l’origine de la danse provençale