Costume féminin


Ce sont les costumes féminins qui restent les plus à l’honneur ; Les principaux costumes féminins de Provence se ramènent à quatre types :

  • La Niçoise
  • Le costume de Basse Provence et de Provence Alpine : varie  par des détails, particulièrement dans les coiffes. Il était porté de Cannes à Martigues et de Marseille à Gap. Donc celui d’Aix en Provence.
  • Le costume du comtat Venaissin : c’est le costume de la région d’Avignon et du Vaucluse
  • Le costume d’Arles : limité au terroir d’Arles, au delta du Rhône, à la Crau et à quelques communes du Gard. Ce costume est plus récent car il date du milieu du XIXéme siècle

Le costume de bastidanne (bourgeoise) :

 


Voyons en détails des pièces du costumes féminins :

LA COIFFE : La femme ne se montre jamais « en cheveux ». Selon les circonstances (jour de travail, fêtes..) la femme porte une coiffure de coton : la coiffe est constituée d’une passe à laquelle est cousu un fond. Elle est d’un tissu plus ou moins fin (mousseline, calicot). Quelque fois elle est brodée agrémentée de dentelle plus ou moins riche qui peut être tuyautée ou non. D’aspect plus simple, en tissu plus robuste et sans grand décor, la coiffe est souvent qualifiée d’ordinaire. La « couquetto » est la coiffe la plus ancienne et sophistiquée par ses rangs de dentelles entourant le visage, elle s’épingle sur le dessus de la tête. Elle est signe d’aisance et se porte chez les gens de condition. La « gauto » s’avance sur les joues, comme son nom provençal l’indique c’est la coiffe à couture, elle peut posséder 2 rubans qui permettent de la nouer sous le menton. La coiffe « plate » c’est la coiffe des paysannes, c’est un disque de tissu taillé en plein biais qui s’ajuste à la tête par un lien de serrage arrière.

LE CHAPEAU : Il est en paille blanche, souvent doublée de tissu, il complète la coiffure en été. En hiver, c’est un chapeau de feutre à large bord qui protége du froid et des intempéries. Il est porté sur la coiffe, attaché par un ruban sous le menton.

LA CHEMISE : En guise de sous-vêtement, la femme enfile une chemise coupée à angle droits. Elle est à manches longues pour les paysannes et à manches courtes pour les classes plus riches. elle se porte jusqu’aux mollet. Le tissu d’origine domestique est rustre, raide ou moelleux, blanc ou écru, selon les classes (chanvre, coton ou lin). L’encolure est carrée avec une bande de tissu fin, visible au décolleté, qui a donné le nom de chemise à « listo ». Puis l’encolure s’arrondit et se fronce par un ruban coulissé. Elle peut aussi être décorée de festons brodés ou de fines dentelles.

LE CORSET : Il se met par dessus la chemise pour bien tenir le corps selon une tradition ancienne. Il est doublé de toile pour augmenter la force de son maintien, il se ferme avec des épingles ou par un lacet passé dans des œillets métalliques. Il est en piqué de coton blanc, en toile colorée ou rayée, en basin…

LE JUPON DE DESSOUS : Le jupon ample comporte un empiècement sur le devant du ventre d’ou part une coulisse qui permet de le froncer et de l’ajuster à la taille. On en ajoute selon les saisons. Il peut être en coton, toile, lainage, tricoté, décoré de dentelle, de broderie, de petits plis, blanc ou de couleur, uni ou rayé… selon la condition.

LE JUPON DE DESSUS : Le jupon de dessus « coutihoun » appelé également ‘jupe piqué« . Le gonflant sur les hanches est le dos est donné par un grand nombre de plis « canon », un ruban coulissé permet l’ajustement et le maintient de la taille, il est de petits motifs ou rayé pour les paysannes. le bas du jupon est souvent protégé par un contrefort. Le jupon piqué est le dessus le plus festif et le plus riche, et le plus chaud aussi. 2 étoffes sont assemblées envers contre envers, une couche de coton cardé entre elles, un travail sur métier permet de fixer les 3 épaisseurs, à petits points, dessinant divers motifs décoratifs (losanges, perles avec parfois un frise de rinceaux).

LE CARACO : Il se met par dessus le corset. C’est une sorte de corsage à manches plus ou moins longues, fermé par des épingles. Le caraco est très souvent entièrement doublé d’un tissu ou d’une multitude de chutes d’étoffes assemblées. Il peut être selon la mouvance de la mode assez court ou plus ou moins long, à basques ou à « cacaraca« , garniture en forme de crête de coq. Il est réalisé en coton, en soie ou en indienne. La bricole placée au milieu du dos, sert à maintenir en place les jupons, pièces de vêtement assez lourdes.

LA ROBE : La robe d’une seule pièce semble plus fréquente chez les classes aisées. Les différents tissus utilisés pour leur confection confirme l’aisance pécuniaire de sa propriétaire : indienne, mousseline, soie..

LE FICHU : Il se présente sous la forme d’un carré de tissu plié en deux, une grande pointe épinglée au milieu du dos, les 2 pointes croisées sur la poitrine et glissées sous la ceinture du tablier. Il est en laine, coton ou en soie selon les circonstances et les saisons, blanc ou de couleur à motif uni.

LE TABLIER : Sur la jupe ou la robe se met toujours le tablier qui peut, selon la circonstance, être de soie, de coton ou d’indienne et de diverses couleurs.

LES CAPES : Contre le froid, les femmes s’enveloppent dans des capes doublées amples à capuchons appelée « des visites » ou encore « des ramoneurs » en indienne avec des petits motifs.

LES BAS : Les bourgeoises portent des bas blancs unis, tandis que les paysannes mettent des bas de couleurs unis ou encore rayés. (coton, fil, filoselle, laine, soie…)

LES POCHES : Un lien attaché à la taille cousue porte une paire de poches en coton blanc. Elles jouent en quelque sortes le rôle du sac.

LES BIJOUX : Chez les classes privilégiées, figurent les « bracelets en cheveux et fermoir en or » « les colliers de perles purpurines garnies en or » « les perles cornaline ». Il existe aussi des bijoux particuliers tels que les bijoux que recevaient la femme lors de son mariage : des chaînes, des boucles d’oreilles en or, le clavier d’argent : porté à la ceinture avec chaînes auxquelles s’accrochaient clefs, ciseaux…

Le costume de paysanne :

   

Pour poursuivre, consultez notre page sur les costumes enfantins, les costumes masculins et l’origine du costume provençal